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Botulisme : l’Institut Pasteur confirme la présence de la bactérie dans des bocaux de pesto en Indre-et-Loire

C’est bien le botulisme. Le Centre national de référence (CNR) de l’Institut Pasteur a confirmé la présence de la bactérie dans le pesto à l’ail des ours de la marque O Ptits Oignons consommé par cinq personnes en Indre-et-Loire, a fait savoir le ministère de la santé, jeudi 12 septembre.
Les analyses menées chez les patients, actuellement hospitalisés en réanimation et unité de surveillance continue (USC) en région Centre-Val de Loire, ont par ailleurs confirmé biologiquement la présence de botulisme chez quatre de ces cinq patients, alors que des analyses concernant le cinquième cas sont encore en cours. La Direction départementale de la protection des populations, chargée d’assurer la sécurité des consommateurs, poursuit ses investigations afin d’identifier les acheteurs des pots de pesto incriminés, précise le ministère.
Catherine Sorita-Minard, la procureure de Tours a confirmé, jeudi, l’ouverture d’une enquête pénale confiée à la direction interdépartementale de la police nationale et à la direction départementale de la protection des populations (service sécurité sanitaire de l’alimentation) pour « blessures involontaires par imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou les règlements ».
Suspicion de botulisme alimentaire en Indre-et-Loire. Enquête pénale ouverte. Communiqué ⬇️ pic.twitter.com/l2fzR5XQNk
Mardi lors d’une conférence de presse au centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Tours, le préfet d’Indre-et-Loire Patrice Latron avait annoncé que « deux couples (s’étaient) présentés aux urgences samedi », suivis d’une cinquième personne dimanche après avoir participé à un même « repas d’anniversaire ». « Sur la base d’indices convergents », les autorités sanitaires suspectaient des cas de botulisme liés à l’ingestion du pesto à l’ail des ours, produit en Touraine, selon le préfet.
Les personnes ayant consommé le produit et présentant des symptômes évocateurs du botulisme doivent immédiatement contacter leur médecin ou le 15, rappellent jeudi les autorités sanitaires. Il est recommandé à ces personnes de conserver le produit dans un endroit sécurisé à des fins d’analyses. En cas de non-consommation, le produit doit être jeté immédiatement, sans être ouvert. Au total, « c’est 600 bocaux que nous cherchons » dans toute la France, avait estimé le préfet mardi.
Le botulisme est une affection neurologique rare et grave, mortelle dans 5 % à 10 % des cas, provoquée par une toxine très puissante produite par une bactérie qui se développe notamment dans les aliments mal conservés, faute de stérilisation suffisante.
Elle engendre des problèmes oculaires (vision double), un défaut de déglutition et, dans les formes avancées, une paralysie des muscles, notamment respiratoires, qui peut conduire au décès. En septembre 2023, seize clients, dont une femme qui en est décédée, avaient été identifiés comme « cas suspects de botulisme » après avoir mangé des sardines en conserve de fabrication artisanale dans un restaurant touristique du centre de Bordeaux.
Le Monde avec AFP
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